Ooh, crazy's what they think about me
Ain't gonna stop cause they tell me so

Gaia elle vit trop vite.
Elle court, d'un bout à l'autre de la ville, elle se presse alors qu'elle a tout son temps, salue les passant, sautille dans les flaques d'eau et soudain, dans un sourire, fait demi-tour, candide tornade rousse qui déambule dans les rues, la bonne humeur au bout des lèvres, des étoiles dans les yeux, et des petites ambitions d'aventurières plein la tête. Elle est dure à suivre, ne serait-ce que des yeux, on voudrait la prendre par les épaules, l'assoir sur une chaise lui dire « prend une pause, repose-toi un peu » et elle accepterai, de bonne grâce, gigoterai sur sa chaise, tapoterai sur sa table, boirai en une gorgée et regarderai nerveusement à droite à gauche, en vous disant des banalités pour combler le silence. Et dix secondes plus tard, elle bondirai à nouveau et s'en irait vadrouiller plus loin, à la recherche d'un quelconque sujet pour son journal, d'un adversaire contre qui jouer, de tout, de rien, de n'importe quoi.

Gaia elle vit trop fort.
Ce qu'elle fait elle le fait à fond, "100%" et même au-delà, elle est passionnée Gaia, elle a presque l'air d'en faire trop. Elle a ses objectifs et tient à les tenir, et mettra tout son coeur, tous ses efforts, toutes ses nuits s'il le faut, pour découvrir Discord, pour se battre avec la grâce de Séléné sur Virtualis Logia, à donner le meilleur d'elle-même pour pêcher les bonnes infos pour son travail. Et si elle tombe et s'écorche les genou en essayant, et si on moque ses objectifs, qu'on la traite de naïve et d'idéaliste bornée, qu'il en soit ainsi, elle se relèvera, quitte à retomber plus bas, plus fort, elle s'accrochera à ses rêves du bout des ongles. Car elle veut ce qu'elle veut et le veut tout de suite. Gaia ne sait pas prendre le temps de vivre.

Si on demande aux gens ce qu'ils pensent d'elle ils hausseront les épaules en disant que c'est une gentille fille.
Assez marrante au début, complétement soûlante à la fin,mais gentille. C'est un peu vide, un peu plat, de la dire gentille, mais terriblement vrai. Elle sourit, elle rit fort, est d'un naturel avenant et poli, toujours de bonne humeur, elle arrache un sourire, elle est « gentille ». Ça ne veut pas dire qu'on l'aime forcément pour autant, car Gaia et son énergie illimitée, Gaia et ses conversations interminables qui ont de moins en moins de sens au fur et mesure qu'on l'écoute, et insupportable, épuisante. Alors on se dit oui, je l'aime bien, mais à petite doses et on s'éloigne, ou bien on ne l'aime pas, et loin de sans soucier elle leur adressera un petit sourire gêné, on ne peut pas plaire à tout le monde.

Si Gaia était un animal, elle serait un de ces petits chiens mignons pas méchants mais pas sortables, car personne n'a l'énergie de passer des heures à tirer sur la laisse.
Si Gaia était un astre elle serait une étoile filante.
Si Gaia était une expression elle serait un sourire.
Si Gaia était une saison, elle serait un printemps doux et éphémère.
Si Gaia était un morceau classique, elle serait du Vivaldi.
Elle est Gaia, tout simplement.

Cause 99 miles per hour baby,
Is how fast that I like to go.

histoire cool as fuck